MAÏS

IDENTIFICATION DE CULTURE

Nom Commun    : Zea mays L., ou Zea mays subsp. mays (autonyme)

Famille                 : Poaceae

Sous famille         : Panicoideae

Genre                   : Zea

AIRE DE CULTURE

Au Maroc, la culture du maïs est répandue en irrigué dans les régions du Gharb, du Sous-Massa, de Chefchaouen, de Tétouan et du Doukkala. En culture pluviale, on rencontre le maïs surtout dans les DPA du nord (Al Hoceima, Tétouan, Tanger, Fès et Benslimane), ainsi que dans les zones bour du Loukkos.

EXIGENCES PEDO-CLIMATIQUES

La plante est de saison chaude, fort exigeante en chaleur. Elle redoute les gelées. Les températures élevées réduisent la qualité des épis formés (accélération de la transformation des sucres en amidon et passage rapide du stade laiteux au stade pâteux sec). Faibles exigences en sol. Faibles exigences nutritives.

LE MATERIEL VEGETAL

MAÏS DOUX

Les variétés sont classées selon la couleur des graines (blanche, jaune ou bicolore). Elles sont aussi classées selon leur patrimoine génétique qui gouverne la teneur en sucres des graines. On distingue (1) le type standard (SU) qui présente des variétés vigoureuses, productives mais à faible taux de sucres, (2) le type (SE) sucré, avec des variétés précoces mais moins productives que celles du premier groupe et (3) le type supersucré (SH2) avec graines blanches ou graines jaunes.

MAÏS FOURRAGER

En guise de choix variétal, il faut privilégier les semences hybrides ayant un rapport grain sur matière sèche totale plus intéressant avec une digestibilité élevée de la matière organique.

Dans les régions où les vends chauds d’été constituent un grand risque, on doit privilégier les variétés semi- tardives. Dans les régions à forte pluviométrie on peut cultiver des variétés tardives.

Voici quelques variétés du maïs fourrager : Cecilia, Samsara, Naudi, Dracma, Pegaso, Maverik, Panama, Samsara, Chagall, Pardi, Opti.

EXIGENCES PEDO-CLIMATIQUES

Température

Les hautes températures stimulent la croissance des tiges, par contre les basses températures favorisent davantage la croissance du tubercule. La pomme de terre est très sensible au gel. Le zéro de végétation est compris entre 6 et 8°C. Les températures optimales de croissance des tubercules se situent aux alentours de 18°C le jour et 12°C la nuit. Une température du sol supérieure à 25°C est défavorable à la tubérisation.

Lumière

La croissance végétative de la pomme de terre est favorisée par la longueur du jour élevée (14 à 18h). Une photopériode inférieure à 12 h favorise la tubérisation. L’effet du jour long peut être atténué par les basses températures.

Sol

Structure et texture du sol : La plupart des sols conviennent à la culture de la pomme de terre à condition qu’ils soient bien drainés et pas trop pierreux.

pH : Dans les sols légèrement acides (pH = 5,5 à 6), la pomme de terre peut donner de bons rendements. Une alcalinité excessive du sol peut causer le développement de la galle commune sur tubercule.

Salinité : La pomme de terre est relativement tolérante à la salinité par rapport aux autres cultures maraîchères.

LE MATERIEL VEGETAL

On classe les variétés selon leur type de culture: Culture de primeurs ou culture de saison et arrière saison.

Primeurs : La plantation se fait en Sept- Octobre. La production est généralement destinée à l'exportation.
Saison: La plantation a lieu en Janvier- Février.
Arrière saison: Plantation en Août.

Quelques variétés de pomme de terre  au nord du Maroc :

Santana :

Caractéristiques : Tubercule : ovale à allongée, peau jaune, lisse; chair jaune pâle; yeux très superficiels.

Production : Gros tubercules, bon à moyen rendement (40t/ha), très riche en matière sèche, avec un aspect farineux en cuisson.

Résistance aux maladies : Assez sensible à l’enroulement et au mildiou du feuillage mais possède une assez bonne résistance au mildiou du tubercule.

Margarita :

Caractéristiques : Tubercule ovale , peau rouge, assez rugueuse; chair jaune pâle; yeux mi-profonds.

Production : Gros tubercules, rendement très élevé (70T/ha), faible teneur en matière sèche, assez bonne tenue en cuisson.

Résistance aux maladies : Assez sensible à l’enroulement et au mildiou du feuillage mais possède une assez bonne résistance au mildiou du tubercule.

Mondial :

Caractéristiques : Tubercule ovale à allongée, peau jaune, lisse à assez lisse; chair jaune pâle; yeux superficiels.

Production : Gros tubercules, rendement très élevé (70T/ha), assez bonne matière sèche, tenue à farineuse à la cuisson.

Résistance aux maladies : Sensible à l’enroulement et au mildiou du feuillage mais possède une résistance moyenne au mildiou du tubercule.

Romano :

Caractéristiques : Tubercule ronde à ovale; peau rouge, lisse; chair blanc jaunâtre; yeux mi-profonds.

Production : tubercules de moyenne taille, bon rendement (40T/ha), moyenne teneur en matière sèche et assez bonne tenue à la cuisson.

Résistance aux maladies : Assez sensible à l’enroulement et au mildiou du feuillage mais possède une assez bonne résistance au mildiou du tubercule.

INSTALLATION DE CULTURE

Préparation du sol

La qualité du travail du sol conditionne tous les cycles de la culture (germination, levée, …). Il faut utiliser le matériel adapté en fonction du type de sol. Le but recherché étant d’avoir un bon lit de semence avec moins de mottes et sans semelles de labour.

Dans certaines régions à faible pluviométrie, les outils à dents seront plus efficaces car ils permettent de travailler le sol sans le retourner ce qui permet d’éviter les pertes d’eau par évaporation.

le sous solage est requis en terre trop argileuse pour briser la semelle de labour et le tassement du sol. Il aussi nécessaire pour couper le système racinaire de précédent cultural pérenne.

Le labour superficiel est nécessaire dans tous les cas pour ameublir le sol et favoriser un bon enracinement.

Densité

MAÏS DOUX :

(0,7-0,9 m) x 0,3 m.

MAÏS FOURRAGER :

La densité de peuplement recommandée pour le maïs Fourrager varie de 6 à 10 plantes par m2, cela correspond à une densité de semis d’environ 20 à 30 kg/ha (Production et utilisation des cultures fourragères au Maroc, INRA; 1997).

Pour les variétés précoces, la densité va de 8 à 10 plantes/ m2.
Pour les variétés tardives, la densité varie entre 6 et 7 plantes par m2.

L’écartements des lignes est de 60 à 80 cm, avec un espace de 13 à 21 cm entre chaque plante.

OPERATIONS CULTURALES

Desherbage au démarrage du cycle si necessaire.
Lutte contre les ravageurs et les maladies.
Irrigations, fertilisations régulières.
Récolte.

FERTILISATION

L’apport du fumier (20 à 40 tonnes par hectare) est recommandé pour améliorer la texture du sol par les bienfaits de la matière organique qu’il renferme. La fertilisation minérale doit être raisonnée en tenant compte des analyses du sol qu’on peut faire tous les 5-6 ans dont le coût est estimé à 1 % du prix des engrais utilisés pendant cette période.

Les recommandations en éléments fertilisants , valables au moins pour le maïs fourrager, sont comme suit :

Fertilisation azotée (N) :

Besoins : 180 unités.

Mode d’apport : 1/4 avant ou avec le semis (40unités) et le reste à partir du stade 4-6 feuilles.

FERTILISATION PHOSPHATÉE (P) :

Besoins : 120 unités.

Mode d’apport : 2/3 avant ou avec le semis (70 unités). 1/3 à partir du stade 6-8 feuilles (30 unités).

FERTILISATION POTASSIQUE (K)

Besoins : 110 unités.

Mode d’apport : 1/4 avant ou avec le semis 3/4 à partir du stade 6-8 feuilles.

D’autres oligoéléments: magnésium, soufre, zinc et le cuivre peuvent être apportés pour éviter certaines carences qui entraînent la diminution des rendements et de la qualité nutritionnelle avec l’apparition des symptômes spécifiques pour chaque éléments. Les correcteurs de carences et biostimulants peuvent être appliqués en mélange avec les traitements foliaires. Un test de compatibilité est à faire avant l’intervention.

IRRIGATION

Les besoins en eau de la culture du mais sont évalués à 5000 m3.

L’eau doit être apportée au moins au stade levée, juste avant la floraison et en période de grossissement des graines.

Dans le cas du maïs irrigué en localisé, les arrosages réguliers sont recommandés pour maintenir le sol constamment humide. Les doses journalières sont calculées en tenant compte de paramètres essentiels l’évapotranspiration potentielle et les caractéristiques physico-chimique du sol surtout la capacité de rétention d’eau.

L’irrigation localisée avec le goûte à goûte prend de plus en plus d’intérêt et offre des avantages en terme d’économie d’eau et de main d’oeuvre associé avec de bons rendements, ce système peut être jumelé avec la fertilisation (fertigation), et permet de maîtriser les quantités d’eau et de fertilisants rendues directement au niveau des racines.

PROTECTION PHYTOSANITAIRE

RAVAGEURS :

Les ravageurs les plus rencontrés sont : Les pucerons, les vers(pyrale, noctuelle) et les acariens.

Les insecticides de contact sont utilisés pour des traitements préventifs, en revanche, les produits systémiques sont préconisés pour des traitements curatifs.

MALADIES :

Pour les maladies, on cite le mildiou et la rouille.

Le nombre et la nature des traitements dépendent du degré d’infestation qui, lui-même reste lié aux conditions climatiques.

RECOLTE

MAÏS DOUX

La récolte doit être effectuée au stade laiteux. Les graines doivent être tendres. Le produit doit être rapidement acheminé à l’unité industrielle avant toute perte éventuelle de qualité (durcissement des graines). Les chaumes vertes, laissées sur le terrain constituent un fourrage d’excellente qualité.

MAÏS FOURRAGER

Il faut viser le stade où les conditions de conservation et d’utilisation par les animaux seraient optimales. Le suivi de la maturité du grain permet d’apprécier l’évolution de la matière sèche de la plante entière qui demeure le critère le plus fiable pour décider le moment idéal de la récolte. Pratiquement, celui-ci est obtenu à partir du début du stade pâteux–vitreux (grain difficile à écraser mais se raye à l’ongle) qui correspond à une matière sèche comprise entre de 30 à 35 %. Sur les variétés ‘‘stay green’’ le desséchement des feuilles du bas et des spathes correspondent généralement à ce stade d’environ 32 % de MS.

La hauteur de coupe : Plus la hauteur de la coupe est haute, plus la quantité récoltée est faible et plus la qualité élevée, En effet, la base de la plante du maïs est plus lignifiée et de plus faible valeur nutritive que la partie supérieure, le meilleur compromis rendement/qualité est obtenu pour une hauteur de coupe d’environ 25 centimètres.

REFERENCES :

 

Skiredj A. et al., 2003. Fiches techniques VII- l’artichaut, le cardon, le maïs doux, l’asperge, le poireau. Transfert de technologie en agriculture n°102. Bulletin mensuel d’information et de liaison du PNTTA.

ANNASSER Z., 2006. Techniques d’ensilage du mais. Séminaire organise par L’UTAP.

Fiche technique du maïs fourrager. Elevage bovin et ovin au Maroc. (www.agrimaroc.net).

Hammani A., et al A., 2009. Valorisation de l’eau souterraine par les cultures fourragères dans le périmètre irrigué du Tadla, Maroc. T. Hartani, A. Douaoui, M. Kuper. Economies d’eau en systèmes irrigues au Maghreb, May 2008, Mostaganem, Algerie. Cirad, 10 p., Colloque- CD-rom.

Liste des variétés de maïs inscrites sur la liste a du catalogue. Contrôle semences et plants. Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires. (http://www.onssa.gov.ma/).